Le temps détonne
Il y a sur l’horizon des nuages bas
Des nuages roses buvant, bavant le mauve
Que teinte le bleu de l’eau, bleu de l’eau marine
Que des bouées de santolines en maraude
Retiennent d’entre mêler leurs flots au glaçon
D’émeraude, au bleu d’outre-mer tranché à vif
Puis au vert de la mer tapant sur les récifs
Et mourant sur la grève comme une menthe à l’eau.
Vois le brulant soleil qui bute sur le sable,
Il chope dans ses poches des poches innombrables
D’ombre rythmant la plage. Et le vent qui respire
Débarrasse le ciel en cet après-midi.
Il est seize heures aujourd’hui et dorment encore
De vieux enfants sur des serviettes, échoués.
La mer qui se retire laisse sur le bord
Un glacis mordoré Intempestif et lent
Et l’ombre longue de nos corps l’est à cette heure
Tout autant. Mais quel heur appelle ces motifs
Précoces ? Ah ! j’oubliais le subreptice automne
Autant qu’il m’en étonne hissant en cet octobre,
Les couleurs du vin sobre halant ton doux visage,
Qui nous abuse aussi sur l’été de ton âge.
Alando 16/10/2023
Photo L'Altérité