Günther Stern est un intellectuel juif qui a dû quitter l’Allemagne en 1939 pour rejoindre les Etats-Unis. Il travaille dans le plus grand magasin des accessoires pour la fiction cinématographique appelé le Custom Palace. On y trouve tous les costumes de l’Histoire du monde et même ceux de l’Histoire qui ne s’est pas encore produite tels que des uniformes allemands souillés par une guerre non encore déclarée. Le chapitre du « Magasin des accessoires » (page 121 à 127) est une belle métaphore du récit d’Eric Vuillard illustrant la question de la fiction romanesque et du récit historique telle que nous l’avons posée en chroniquant le livre d’Olivier Guez La disparition de Mengele, prix Renaudot 2017. Mais cette question est ici posée à un double niveau.