Vient la nuit
et me voici comme au premier âge
fils du vent et de la voie lactée
Pour couche
un tapis d’herbe rase et sèche
Des roches qui bercent mon repos
une sourde et puissante pulsation
mon sang à l’unisson
tambours du corps
rythme entêtant dans le profond silence
et le trouble qui saisit
Suis-je éveillé
ou sombrant entre deux eaux
lourd et léger à la fois
yeux grand ouverts derrière les paupières baissées
pénétrant la mémoire de toute chose
cherchant le salut dans l’expiration
moi Homme nomade déposé cette nuit
au cœur du minéral
qui interroge des allégories de l’Alpe
ma divine providence
sous l’éclat des galaxies
Photographie Jean-Marc Feldman