2666, une grande œuvre, une œuvre monumentale tant par le contenu que par le nombre de pages ? Il ne nous semble pas. De là à écrire comme le fait une lectrice du site Babelio : « Près de 1000 pages de tripotage intellectuel vaseux et stérile, un vide abyssal, un ennui profond. 30 euros et je ne sais pas encore si je conserverai "l'ouvrage" même pour caler un pied d'armoire, tant il m'a semblé calamiteux !!! », nous ne le pensons pas non plus. Mais nous comprenons l’extrême sévérité de son jugement et nous l’expliquons par le dépit car pénétrer dans l’univers de Robero Bolaño après avoir été abreuvé des éloges dithyrambiques d’une presse hétéronome peut effectivement porter à la déception. Enfin, si Roberto Bolaño s’interroge souvent sur la relation entre l’écrivain et la critique, il ne se pose peut-être pas assez la question de la relation entre l’écrivain et le lecteur.