Tout revêt un semblant de chamade
Entre abandon et assouvissement
les nuées hésitent
A l’éclaircie qui insiste
aux errances singulières
le portail s’ouvre
D’un bouquet de fleurs de pissenlits
elle habille cet instant
Élégance du pas qui sillonne la piste
et en lisière du vide
chaloupe
quand du fond et du fleuve
remontent assourdis les flonflons d’une vogue
Paillettes assoupies au bout du bras
qui maintient sur le fût couché
d’un hêtre
l’équilibre du pas
Et toujours intègre la mue d’une fleur
lorsque d’un élan
le pas traverse de pierre en pierre l’onde
Et la voici soudain immobile et songeuse
à pleine goulée aspirant la nature
avec dans le regard
l’esquisse d’une espièglerie
Je m’en remets alors
au prompt zéphyr
au vol éphémère des parachutes fruités
et dans son regard d’enfant
la jubilation