J'ai dans mon coffre à jouets mon ami le cycliste
C’est un joli duplo que je mets sur la piste
Il n’est plus qu’au tapis à en suivre les fibres,
Mes doigts sur son épaule il n’est plus jamais libre.
Cible une blanche agate que d’aucuns chiquenaudent
Marbrée sur le pourtour de zones plus noiraudes
La bille déambule au hasard de la route
De loin en loin duplo quoique cela lui en coûte
Rejoint de butte en blanc le but qu’on lui assigne.
Il est pénalisé s’il dépasse les lignes
Manque de percuter les pieds d’une chaise
Rouler sur le parquet violant la catéchèse
Censée le protéger d’un monde sans limite
Où il déploie les bras de l’enfant qu’il imite.
Du bout de ses dix doigts recherchant les frontières
Il souhaite revenir sur la voie régulière
Son casque noir posé sur sa tête confuse
Il tient à regagner les points que lui diffuse
L’annonceur haut perché microphone à la bouche.
Parfois je lui décris lorsqu’il est sur la touche
L’action où il a fourvoyé son agate
Mais il ne répond rien aux raisons qui la gâtent.
Il poursuit son chemin étape par étape
Parvient à l’arrivé tandis que je l’attrape
Rejoindre dans le coffre et sa mère et les autres
Et les billes d’agate aux nuages d’épeautre.