Toi ma douce maman qui m’a donné la vie
Je vois à travers toi l’enfant que tu étais
Ton enfance à Port aux Poules les vagues libres et le vent
Tu courais avec tes frères tes amis sur la plage
Le chat mangeait les poissons qu’il pêchait
Les quatre cents coups que tu faisais avec ton jumeau
Voler des parfums à des élégantes pour les offrir à votre mère
Qui bien peu était coquette et qui comptait tellement
C’était la guerre mais si peu la ressentir en Algérie
Paysage flamboyant
Et moi j’ai hérité de ça enfant de la Méditerranée
La vie libre et les embruns force et créativité
C’était la belle auberge quinze à table chaque jour
Ta mère affairée la cuisine la lessive
Et le père Chevalier qui de votre hospitalité abusait
Contre quelques cours
De piano sur l’eau.
Catherine Andrieu "Apparition de la vierge" Dessin numérique sur photographie