Quelqu’un me dit que Hawking est un monstre
Mais Hawking est magnifique
Enfermé dans son corps l’Esprit veille
Pharaon pensif l’intelligence aux aguets
Tel le félin sauvage prêt à bondir
Sur les mystères du Cosmos des trous noirs
Et si la maladie de Charcot rend le visage inhumain
Inhumain aussi le Requiem de Fauré
Surhumain funambule sur la corde du génie
Par ma fenêtre je regarde l’infini des vagues et je pense à lui
Car comme lui je me sens prisonnière d’un corps
Abîmé par les antipsychotiques j’étais plutôt jolie
Puis l’angoisse et penser du fond d’un puits
N’être plus qu’un cerveau artiste
Une figure laide et pourtant l’esprit
Rapide, tellement, et souffrir de solitude profonde
Des années que je ne vois plus un être humain et préfère
La compagnie des chats sur mon piano je pleure
Etre douée pour tout mais n’avoir aucune ambition
Au-delà de mes délires mégalomaniaques.
Catherine Andrieu "Douleur" Dessin numérique sur photographie