«Piano sur l'eau » de Catherine Andrieu chez Rafael de Surtis ; quatrième extrait.

📅 07 décembre 2023

 Quelqu’un me dit que Hawking est un monstre

Mais Hawking est magnifique

Enfermé dans son corps l’Esprit veille

Pharaon pensif l’intelligence aux aguets

Tel le félin sauvage prêt à bondir

Sur les mystères du Cosmos des trous noirs

Et si la maladie de Charcot rend le visage inhumain

Inhumain aussi le Requiem de Fauré

Surhumain funambule sur la corde du génie

Par ma fenêtre je regarde l’infini des vagues et je pense à lui

Car comme lui je me sens prisonnière d’un corps

Abîmé par les antipsychotiques j’étais plutôt jolie

Puis l’angoisse et penser du fond d’un puits

N’être plus qu’un cerveau artiste

Une figure laide et pourtant l’esprit

Rapide, tellement, et souffrir de solitude profonde

Des années que je ne vois plus un être humain et préfère

La compagnie des chats sur mon piano je pleure

Etre douée pour tout mais n’avoir aucune ambition

Au-delà de mes délires mégalomaniaques.

 

Catherine Andrieu "Douleur" Dessin numérique sur photographie

Douleur