Retrouvailles
J'ai tant de convoitise, Amour,
Et de feu dans le corps
Que je me demande encor,
Amour, si me branlant
Avant ton voisinage
Je ne tirerai de ton corsage
Plus de musiques et de saisons
De blé, de fleurs et de moissons
Qu'en gardant pour moi
Toute la gourmandise
Que m'inspire ce fruit
Qu'encore et encor
Tu me tends depuis lors
Qu'on s'est quittés.
Pascal De Marzi Paris, Juillet 1996
Messé jamais en voyage
Je me demande parfois
Si je ne suis pas
Idiot
De ne t’avoir pas photographiée,
Ô mon amour
Mais finalement,
Ma mémoire se satisfait du souvenir de ton île.
Que m’importe, Ô mon pays,
Qu’entre toi et moi
Il n’y ait plus de représentation avec lesquelles, maintenant,
Rien ne se passe.
Je me contente donc du souvenir
Car il brûlera en nous,
Entre toi et moi,
Plus de réminiscences,
Plus d’ardentes braises,
Qu’avec la froideur d’un papier glacé.
Car avec toi
Je m’absouds du fétichisme
Je cultive l’art de l’abstinence
Et de la perverse noblesse du renoncement.
Pascal De Marzi 2003