Aki Shimazaki "Hôzuki" ou La foi du doute de Hervé ROSTAGNAT

📅 20 janvier 2022

     Mitsuko vit avec sa mère et son enfant métis et sourd muet, Tarô. Elle gère une librairie de livres anciens où domine la philosophie. Un jour une cliente lui rend visite avec sa fille, Hanako, afin d’acheter des livres pour le compte de son mari qui est diplomate. Pendant ses recherches, Mitsuko et Kato Sato, la cliente, constatent que leurs deux enfants s’entendent particulièrement bien. Cela sera un prétexte pour Kato Sato d’approfondir ses relations avec Mitsuko qui reste distante.

     Ce roman d’Aki Shimazaki est un très beau portrait d’une femme indépendante qui mène avec sa mère et son fils une vie en dehors de la morale communément admise à la fois par la religion chrétienne et dans la culture japonaise qui reste très patriarcale. Le roman s’interroge sur les difficultés de la relation amoureuse conjugale ou extra conjugale et sur la liberté de la femme quant à la disposition de son corps. Mitsuko résume le rapport entre religion et philosophie par la phrase suivante : « La religion, c’est de croire, la philosophie, c’est de douter ». Or, la question de l’avortement est précisément une question autour de laquelle personne ne doute plus. Il y a ceux qui y sont opposés pour des raisons de dogme religieux. Il y a ceux qui y sont favorables pour des raisons de dogme féministe, libertariste ou simplement républicain et pragmatique. Mais qui doute des enjeux de cette réglementation ? Shimazaki ne donne pas de réponse à la question de l’avortement mais à l’instar de son ancien amant, Shôji le philosophe et de son fils de 4 ans, elle est, très subtilement, en interrogation permanente.

 L’indépendance de Mitsuko 

    Hôzuki est un roman sur l’indépendance de la femme. Il montre que le genre n’est pas déterminé par le sexe mais c’est le sexe qui est déterminé par le genre. Chez Mitsuko, héroïne du roman qu’on retrouve dans Azami, deux livres appartenant à la pentalogie L’ombre du chardon, il n’y a pas d’ambiguïté sur le sexe : elle est très belle, elle a de longs cils, elle est très féminine et très sensuelle[1]. Mais elle est différente des autres femmes qui sont façonnées par l’éducation, la culture, prisonnières, en somme, d’un déterminisme biologique. Dans toute l’œuvre d’Aki Shimazaki, la femme est subordonnée au patriarcat qui décide pour elle : elle doit être une bonne ménagère, une bonne mère, elle doit savoir mener une cérémonie du thé, faire de la poterie, de la calligraphie, la cuisine[2], réaliser des bouquets de fleurs, faire de la musique, des études littéraires, connaître les langues, enseigner, communiquer et recevoir[3]. Elle ne doit pas avoir trop de caractère et être moins intelligente que l’homme[4]. Ce qui est exclusif à l’homme n’est pas le service qui se caractérise par une subordination et une déférence sans faille à l’employeur. Car le service à autrui est considéré, ainsi que pour la femme, non seulement comme une devoir mais aussi comme un honneur à condition qu’il soit accompagné d’une impeccable compétence. Le prix à payer est l’indisponibilité familiale voire la mort[5] car l’intérêt privé, au Japon, doit être sacrifié à l’intérêt collectif. Chez la femme cependant, le champ des compétences qu’on attend d’elle reste limité à des secteurs qui supposent la délicatesse des fleurs, le raffinement du thé ou la subtilité d’un haïku. La science, l’industrie, la guerre, le management sont associés à la virilité. La virilité, à la raison et à la démesure.

 La raison de Mitsuko

     Or, c’est de cette sorte de virilité dont fait preuve Mitsuko. Non pas qu’elle exerce un métier particulièrement masculin mais elle dirige sa vie en toute indépendance avec un pragmatisme matérialiste qui la dispense de toute considération morale généralement très sexuée. Par son origine, Mitsuko a dû s’adapter aux difficultés des familles recomposées à l’instar de ses deux anciens camarades d’école, Mitsuo et Gorô. Le premier a vécu avec sa grand-mère car sa mère est partie vivre avec son amant et son père s’est remarié. Le second vivait avec son père, sa belle-mère et sa demi-sœur à la suite du décès de sa mère[6]. Mitsuko, elle, a vécu avec son père remarié tandis que sa mère était en prison. Mais de sa première femme et de sa fille, il a honte. C’est pourquoi, elle ne le revoit plus. Ce sont ces déterminismes familiaux qui ont forgé chez Mitsuko une aptitude à la résilience fortement présente dans l’histoire du peuple japonais que raconte Shimazaki. Elle refuse de se marier avec Shôji et avorte de l’enfant qu’il lui a fait comme si elle avait décidé de se préserver de toute responsabilité familiale. A contrario, Gorô[7] n’a pas réussi à se détacher de son histoire et toute sa personnalité orgueilleuse et méprisante est déterminée par un affect bouleversé.

    La force de son indépendance, Mitsuko la puise dans la philosophie, dans la rationalité qu’elle pousse parfois jusqu’à un drôle de scientisme. Son ancien amant, le plus attachant dénommé Shôji, est philosophe. Elle lit un livre oublié par Shôji traitant des liens existant entre la religion et la philosophie. Elle tient un magasin de livres dont l’enseigne est Kitô. Mitsuko est une intellectuelle qui n’a pourtant pas fait d’études comme si elle avait voulu s’émanciper des enseignements standardisés. De même qu’elle s’est exclue de toute croyance religieuse, autant du catholicisme dont sa mère est une fidèle, que du bouddhisme. Le chat de Mitsuko ne s’appelle pas Socrate fortuitement. Car l’enseignement de Socrate est l’enseignement du doute. Et le doute est le meilleur moyen de lutter contre l’hétéronomie. D’ailleurs, enseigner le doute est une contradiction. Les auditeurs de Socrate ne sont pas ses disciples. Ainsi, il leur préserve la liberté. La religion est à l’opposé de la philosophie parce que la religion c’est croire dit Mitsuko dans son discours imaginaire avec Shôji. Croire, dit Shôji, pour « libérer de la douleur de la vie et de la mort[8] ». Il ajoute, « Les monothéistes comptent sur leur Dieu pour arriver au paradis[9] » ; c’est ce que reproche Marx aux religions qui sont « l’opium du peuple ». Le bouddhisme, contrairement au christianisme, est une religion sans Dieu qui pousse l’être à l’autonomie qui consiste à atteindre l’éveil par soi-même[10].

    Philosophe, Mitsuko est plutôt d’inspiration cartésienne. Pas autant que Shôji qui, comme Descartes, compare l’animal à la mécanique d’un automate : « la pensée est une prérogative de l’humain[11] ». Elle leur octroie une plus grande liberté ce que concède son amant avec un sourire amusé. Mais elle conçoit que l’existence est une chaine de causalités dépourvue de la chrétienne providence en laquelle croit sa mère. Shôji ne connait pas Tarô, le fils de Mitsuko. Mais sans Shôji, il n’y aurait pas Tarô qui n’est pourtant pas son fils. Tarô n’est pas né de l’opération du Saint Esprit. Mais il est ontologiquement le résultats d’une série de rencontres destinées à sauver sa mère[12]. N’appelle-t-on pas cela la providence ? Mais Mitsuko nie l’ésotérisme, la métempsychose, la providence et la religion. Elle est la norme. Les autres sont des malades mentaux[13].

    Mitsuko répondait toujours de manière pertinente en classe de science et c’est dans cet esprit de raison qu’elle appréhende l’amour. Les êtres s’attirent par chimie dit-elle. Mitsuo, son amant dans le roman Azami, mobilise la physique pour lui répondre de manière très binaire en invoquant les polarités positive et négative susceptibles d’aimanter un couple. Mais d’autres évènements peuvent perturber ces causalités comme le miaï, constitutif d’une convention de mariage passé entre deux familles qui ont réciproquement promis leurs enfants. Alors il n’y a plus ni chimie, ni physique mais un développement sinon irrationnel du moins irraisonné d’une descendance souffrant d’absence de mixage social générateur de paupérisation et de crime. Cette chimie de l’amour n’est pas seulement une conviction de Mitsuko. Elle est également évoquée par Fukiko, ancienne amie et actuelle assistante d’Atsuko, épouse de Mitsuo dans le roman Fuki-no tô[14]. Fukiko est là aussi une femme indépendante, d’une étrange ressemblance avec Mitsuko. Elle donne la définition suivante de la chimie de l’amour : « L’amour qui unit un couple. Les deux qui s’aiment sans conditions ni sans raisons particulières, comme liés par une chaine invisible[15] ».

    L’amour, Mitsuko le pratique en professionnelle. Il n’y a pas ici de chimie non plus mais c’est une femme pragmatique qui fait fi des codes moraux. Elle est prostituée pendant deux années afin de subvenir aux besoins de son fils. Pendant quatre années, elle est entraineuse pour un bar et touche une clientèle sélecte d’hommes d’affaires et d’intellectuels, d’artistes et de scientifiques avec lesquels elle échange pour sa stimulation intellectuelle. Ces métiers, elle les exerce au même titre que n’importe quel autre métier dit-elle à Mitsuo dont la surprise le pousse à juger malgré lui l’activité de Mitsuko[16]. Elle aide les couples sexless[17] en satisfaisant le désir des hommes et en formant à l’amour ceux qui ne parviennent pas à faire jouir leur épouse[18].

    Cette femme d’autorité et indépendante rappelle parfois les salonnières du 17ème siècle tenant débat autour d’une bonne société inspirant la philosophie des Lumières. Mitsuko fonde son existence sur une liberté de la femme assez froidement assumée que le Japon n’a pas encore intégrée ce qui n’exclut pas dans ses attitudes la passion qui la pousse à la démesure. « Tu es belle mais d’un abord difficile[19] » lui dit K, un de ses clients de bar. Il la surnomme Azami ainsi que le faisait déjà Mitsuo dans son journal intime[20] parce qu’elle est belle mais piquante comme la fleur du chardon. Dans le langage des fleurs, azami veut dire « ne me touche pas » ou « la « vengeance ». La bardane, qui lui ressemble, veut dire « Ne me tourmente pas ». C’est en appliquant farouchement ces deux impératifs que Mitsuko dépasse la mesure, notamment dans ses attitudes avec Shôji et Madame Sato, une cliente embarrassante.

 La déraison de Mitsuko

     La passion, c’est d’abord un moment de violente colère qui a poussé la mère de Mitsuko, après son divorce d’avec son père, à poignarder une rivale qui la provoquait au sujet d’un garçon qu’elles aimaient en commun. Pour ce crime, elle a été emprisonnée et s’est convertie au catholicisme afin d’« échapper à la douleur de la vie[21] ». Si Mitsuko n’a pas besoin de la foi car elle se démène seule pour survivre, elle a la détermination de sa mère. Non pas qu’elle commette elle aussi un crime en avortant de l’enfant que Shôji lui a fait sans l’en informer. Mais « L’avortement c’est un acte grave[22] » lui dit-il et il lui dit encore « l’avortement est une prérogative de l’être humain[23] ». Comme la pensée. L’avortement suppose réflexion et raison et c’est précisément ce qui est grave car il n’y a rien de fortuit dans un tel acte. L’amertume pousse Shôji à le qualifier de crime[24]. Mais tout homme qu’il est, il sait que la raison n’est pas là pour interdire. L’auteure, Aki Shimazaki, n’est pas anti avortement. Elle évoque un thème qui reste tabou parce que les extrémistes s’en emparent sans avoir le recul du philosophe. Les extrémistes ce sont Mitsuko et l’obstétricienne qui présente à madame Sato, tombée enceinte hors mariage et désirant faire une interruption de grossesse, un documentaire mensonger montrant un fœtus tentant de se sauver au moment où l’appareil s’approchait de lui[25]. Mitsuko invoque à demi-mots le libertarisme pour justifier sa déloyauté à l’égard de Shôji. « C’était ma décision et cela ne regardait personne[26] ». Mais la propriété de soi[27], l’exclusivité que chacun a sur son corps est une fake news aussi pernicieuse que de montrer un fœtus dont on écrase la tête.

     Le doute socratique vient faire vaciller autant la pensée de l’auteure que le cheminement de Mitsuko dans une vie difficile. Oui, l’avortement est un acte grave pensent-elles aussi probablement toutes les deux. Et l’enseigne du magasin de bouquiniste que dirige Mitsuko porte en elle-même l’ombre de ce drame car il s’appelle « Kitô » c’est-à-dire l’arbre de glycine ou tête d’ogre ou lumière d’oni ce signifie hôzuki c’est-à-dire physalis. Or, le physalis est un fruit au gout amer qui permettrait de provoquer des contractions et que les prostituées auraient utilisé pour interrompre leur grossesse. Mais physalis veut aussi dire prière. Et dans le langage des fleurs, il veut dire mensonge. Ainsi, il y a autant de doute sur le sens du mot kitô en raison de la richesse des idéogrammes japonais que sur les raisons de l’interruption de grossesse et l’éthique qui la fonde. Les extrémistes ont la tête dans la caverne socratique et regardent sur le mur leur ombre s’agiter. Ils confondent la vérité de leur sens avec l’éveil dont la philosophie leur montre le chemin tel un soleil éblouissant des êtres sidérés avant d’en faire des êtres éclairés.

     C’est cet éblouissement qui fait perdre la raison à Mitsuko dans sa relation avec madame Sato. Cette cliente achète des livres de philosophie pour le compte de son mari diplomate. Sa fille, Hanako, rencontre Tarô, le fils de Mitsuko dans le magasin et les deux enfants créent rapidement un lien d’affection qui pousse madame Sato à vouloir développer une amitié avec la bouquiniste. Mais Mitsuko, elle ne sait pas encore pourquoi, souhaite garder ses distances avec la maman d’Hanako. Elle porte sur elle des jugements arbitraires qui étonnent parce qu’ils ne correspondent pas au profil d’un personnage globalement raisonnable : « Je ne compte pas me lier d’amitié avec elle. D’abord, c’est une femme très naïve et fragile, comme une jeune fille trop protégée ce qui m’énerve[28] ». Elle réitère[29] ce type de jugement a priori ce qui surprend à un double titre : Mitsuko ne connait pas madame Sato, elle ne peut donc la juger ; dans l’œuvre de Shimazaki, on ne porte jamais de jugement. Ce sont les faits qui tissent ce qu’on pourrait appeler une morale immanente à condition de savoir leur donner du sens. Ils forment une vie au-dessus des faits, une vie faite de coïncidences dont les êtres auraient, sinon la préscience, du moins une intuition mélangeant la foi, l’ésotérisme et le hasard. Ainsi, Mitsuko repousse une vérité qu’elle subodore avant de nier effrontément une réalité avérée dont Tarô constitue l’éblouissante lumière.

Peur ou recherche de l’immanence

     Les titres qu’Aki Shimazaki donne à ses romans sont la plupart du temps des noms de fleurs ou de plantes : Hozuki, Suisen, Fuki-no-tô, Azami, Tsukushi, Mitsuba. Parfois, ce sont des noms d’insectes : Tombo ou Semi. Ce ne sont jamais des coquetteries mais ils s’inscrivent dans la tradition du langage des fleurs. Non seulement ils constituent la trame symbolique du roman mais ils racontent ce dont le héros n’a pas encore connaissance, une sorte de destinée que les personnages perçoivent avec plus ou moins d’habileté à la lecture des évènements qui jalonnent leur vie. Mitsuko est sensible à cette préscience et l’angoisse qui l’étreint tout au long du roman Hozuki résulte de la révélation d’un déterminisme contre lequel elle se bat avec la raison qui lui donne l’autonomie mais aussi avec la déraison dont elle s’arme pour en refuser le caractère illusoire. Nier l’évidence, c’est refuser de lire sur le grand rouleau le tracé de son existence.

     Si l’existence est composée d’une suite de causalités, les coïncidences et les hasards qui mènent à leur enchainement semblent, par leur prégnance, prendre un caractère divin. Deux enfants, Tarô et Hanako, se rencontrent et s’apprécient particulièrement. Ils se rencontrent parce que deux femmes, une commerçante et une cliente ont eu affaire ensemble. Mais si elles ont eu affaire, c’est que l’une a été mandatée par son mari pour acheter des livres. Mais pourquoi acheter des livres particulièrement à cette enseigne ? Parce que le mari de la cliente a rencontré un ami qui lui a remis une revue présentant la boutique élogieusement. Et quelle était cette revue ? Elle se nomme Azami. Pourquoi un tel nom ? Parce que le directeur de cette revue aime la fleur de chardon. Comme il a aimé jadis une camarade de classe qu’il avait ainsi surnommée et dont il est devenu l’amant plus tard. Mais qui est cette femme ? C’est Mitsuko et Mitsuko est la responsable de la boutique de livres anciens ainsi que la maman du petit garçon Tarô qui rencontre la petite fille Hanako qui dessine une fleur orange et un petit chien blanc. Ce même petit chien blanc que découvre ultérieurement Tarô, abandonné dans une boite identique à celle que découvrit Mitsuko dans une consigne de gare comprenant, entre autre chose, un physalis. Et quid du pedigree de Tarô qui est un enfant biologique et un enfant de l’amour ? Car même si ontolologiquement il est le fruit de deux vérités distinctes - Hozuki veut dire mensonge dans le langage des fleurs -, son drame, son nom et son origine sont unifiés dans une coïncidence qui participe d’un ésotérisme qui ne laisse pas indifférente madame Sato dans une tentation spirituelle nourrie par le désespoir.


[1] Aki Shimazaki, Azami, Pentalogie L’ombre du chardon, Babel, pages 29, 46, 49, 75.

[2] Aki Shimazaki, Yamabuki, Pentalogie Au cœur du Yamato, Babel, pages 55, 66, 104.

[3] Aki Shimazaki, Tsukushi, Pentalogie Au cœur du Yamato, Babel, pages 40, 54, 55, 56.

[4] Aki Shimazaki, Suisen, Pentalogie L’ombre du chardon, Babel, pages 13, 14.

[5] Aki Shimazaki, Mitsuba, Pentalogie Au cœur du Yamato, Babel N° 1123.

[6] Op. cit. Azami page 106.

[7] Op. Cit. Suisen.

[8] Aki Shimazaki, Hozuki, Pentalogie L’ombre du chardon, Babel, page 83.

[9] Ibid. page 84.

[10] Ibid.

[11] Ibid. page 41.

[12] Ibid page 50.

[13] Ibid. page 56.

[14] Aki Shimazaki, Fuki-no-tô, Pentalogie L’ombre du chardon chez Babel.

[15] Ibid. p 46, 106, 107.

[16] Ibid. page 71.

[17] Couple marié qui n’a plus de rapports sexuels.

[18] Op. Cit. Azami page 94.

[19] Ibid. page 26.

[20] Ibid. pages 30 et 49.

[21] Op.Cit Hozuki, page 80.

[22] Ibid.pages 18, 39.

[23] Ibid. page 41.

[24] Ibid. page 40.

[25] Ibid. page 112

[26] Ibid. page 40

[27] Voir dans la revue L’Altérité l’article intitulé « Interruption de grossesse et éthique du pragmatisme » d’ailleurs inspiré par le livre Hôzuki d’Aki Shimazaki : bit.ly/32K1YPG

[28] Op. Cit. pages 42 et 43.

[29] Ibid. pages 52, 53, 75, 97, 121