L'Altérité : Revue littéraire en ligne
Publication de texte, poésie et roman numérique
L’Altérité se destine :
- A créer un site d’échange d’idées, une sorte de club de réflexion à travers la publication de textes portant sur des thématiques propres à mieux comprendre notre monde ; et de former ainsi un espace sans frontières entre la littérature, la philosophie, l’économie et toute autre discipline puisant son authenticité dans l’histoire de l’homme, à laquelle des modèles quantitatifs et rationnels souhaiteraient substituer un homme sans histoire. L’accès à cet espace de publication de chroniques est gratuit pour tous les internautes désirant nous rejoindre.
- A mettre à disposition une maison d’édition en ligne très impatiente de connaître et de faire partager une production littéraire variée : manuscrits oubliés dans un tiroir, écrivains encore anonymes, talents cachés, mémoire évoquée, essais, romans épistolaires, chroniques littéraires…
Chaque semaine parait dans la revue :
- Le roman épistolaire de Marie-Christine ROSSE intitulé "Dis, quand reviendras-tu" entre Lucie, fille de bonne famille et Louis, militaire puis coopérant en Asie en 103 épisodes à raison de deux par semaine, les lundi et jeudi. Il s'agit d'une correspondance amoureuse où les deux épistoliers évoquent l'air du temps : la guerre du Vietnam, Godard et Pierrot le fou, les surboums et Chuck Berry, Raymond Queneau et Zazie dans le métro, Simone de Beauvoir et Le deuxième sexe. Et la liberté d'une femme des années 60.
- Cette semaine, nous éditons le poème intitulé "Epilogue" de Grégoire Leprince Ringuet dans sa nouvelle version qui introduit le recueil "Les Entrelacs" que le poète, réalisateur et comédien vient de publier aux éditions "la rumeur libre". Son recueil a reçu le prix Lucette Moreau décerné par l'Académie Française. La revue L'Altérité a publié en 2023 six de ses poésies que vous pourrez retrouver dans nos pages.
- N'oubliez pas de lire le quatrième recueil poétique de Jean-François Roth intitulé « Crac » dans la collection « La couleur du son ». Son premier recueil intitulé « Par 12° 16′ de latitude sud et 49° 16′ de longitude est”, publié dans la même collection, est accessible en suivant le lien. Il a également publié dans L’Altérité un journal du cyclone Chido.
Jacques Luzi publie dans les pages de la revue L’altérité un texte intitulé « Intensification du bellicisme, mobilisation religieuse des masses & désastre écologique ». Tout son travail tourne autour de la critique de la technologie qu’il ne dénonce évidemment pas en soi mais dont il conspue les logiques de domination et de pouvoir de la technostructure. Son essai nous inspire la présentation suivante.
Un professeur de philosophie demande à un candidat au baccalauréat de lui définir le terme de Raison. Celui-ci, après quelque hésitation, lui répond que la raison est ce qui est rationnel.
– Mais encore ? demande le professeur avec un sourire au coin des lèvres subodorant la tautologie.
Mais tautologie il y a-t-il ? Car la rationalité est-elle nécessairement raisonnable ? Depuis la révolution industrielle et l’obsession de l’innovation (accumulation de capital, concurrence interentreprise et interétatique) chacun des deux termes a fait son propre chemin. La raison est réflexion critique. Elle combine à la fois la connaissance et le jugement et c’est précisément son absence d’objectivité qui en fait un instrument de lutte contre le dogme. La rationalité est pratique et envisage dans un process donné l’ensemble des moyens susceptibles d’améliorer une efficience dans un but profitable. Et c’est cette recherche de la maximisation des profits par la technostructure qui érige la science au niveau de la toute puissance divine comme légitimation du dogme de la croissance, modèle exclusif de développement face au peuple doublement leurré :
1) la croissance, donc sa survie, dépend de sa consommation ;
2) l’inaccessible technicité des sciences (physique, chimie, mathématiques) et de celles qui s’en donnent l’apparence (les pseudo sciences telles que la science économique ou la sociologie) l’asservit puisqu’il a définitivement abandonné sa souveraineté aux technocrates.
Dès lors, le capitalisme, rationnel mais non raisonnable, aboutit irréductiblement à la fin programmée de l’être humain puisqu’il entend, de manière absurde, réparer ses externalités négatives (accidents du travail, pollution, réchauffement climatique) par encore plus de technologie.



