Revue littéraire en ligne
Publication de texte, poésie et roman numérique
L’Altérité se destine :
- A créer un site d’échange d’idées, une sorte de club de réflexion à travers la publication de textes portant sur des thématiques propres à mieux comprendre notre monde ; et de former ainsi un espace sans frontières entre la littérature, la philosophie, l’économie et toute autre discipline puisant son authenticité dans l’histoire de l’homme, à laquelle des modèles quantitatifs et rationnels souhaiteraient substituer un homme sans histoire. L’accès à cet espace de publication de chroniques est gratuit pour tous les internautes désirant nous rejoindre.
- A mettre à disposition une maison d’édition en ligne très impatiente de connaître et de faire partager une production littéraire variée : manuscrits oubliés dans un tiroir, écrivains encore anonymes, talents cachés, mémoire évoquée, essais, romans épistolaires, chroniques littéraires…
L'actualité de la semaine et à venir
Chaque semaine parait dans la revue :
- La correspondance de Donna Alovesti avec le détenu Milos C. en 80 épisodes.
- La chronique par la revue L'Altérité de l'œuvre d'un nouvel auteur.
Cette semaine, nous publions une chronique relative au recueil de Jean-Claude Crespy intitulé « En Corse » édité chez Encres Vives N° 416 Printemps 2025.
La semaine prochaine, nous éditons le second recueil poétique de Jean-François Roth intitulé « Assiettes de piments » dans la collection « La couleur du son ». Son premier recueil intitulé « Par 12° 16′ de latitude sud et 49° 16′ de longitude est”, publié dans la même collection, est accessible en suivant le lien.
Il a également publié dans L’Altérité un journal du cyclone Chido.
Jacques Luzi publie dans les pages de la revue L’altérité un texte intitulé « Intensification du bellicisme, mobilisation religieuse des masses & désastre écologique ». Tout son travail tourne autour de la critique de la technologie qu’il ne dénonce évidemment pas en soi mais dont il conspue les logiques de domination et de pouvoir de la technostructure. Son essai nous inspire la présentation suivante.
Un professeur de philosophie demande à un candidat au baccalauréat de lui définir le terme de Raison. Celui-ci, après quelque hésitation, lui répond que la raison est ce qui est rationnel.
– Mais encore ? demande le professeur avec un sourire au coin des lèvres subodorant la tautologie.
Mais tautologie il y a-t-il ? Car la rationalité est-elle nécessairement raisonnable ? Depuis la révolution industrielle et l’obsession de l’innovation (accumulation de capital, concurrence interentreprise et interétatique) chacun des deux termes a fait son propre chemin. La raison est réflexion critique. Elle combine à la fois la connaissance et le jugement et c’est précisément son absence d’objectivité qui en fait un instrument de lutte contre le dogme. La rationalité est pratique et envisage dans un process donné l’ensemble des moyens susceptibles d’améliorer une efficience dans un but profitable. Et c’est cette recherche de la maximisation des profits par la technostructure qui érige la science au niveau de la toute puissance divine comme légitimation du dogme de la croissance, modèle exclusif de développement face au peuple doublement leurré :
1) la croissance, donc sa survie, dépend de sa consommation ;
2) l’inaccessible technicité des sciences (physique, chimie, mathématiques) et de celles qui s’en donnent l’apparence (les pseudo sciences telles que la science économique ou la sociologie) l’asservit puisqu’il a définitivement abandonné sa souveraineté aux technocrates.
Dès lors, le capitalisme, rationnel mais non raisonnable, aboutit irréductiblement à la fin programmée de l’être humain puisqu’il entend, de manière absurde, réparer ses externalités négatives (accidents du travail, pollution, réchauffement climatique) par encore plus de technologie.